Don’t get mad, get even, ou enfin une fatwa que j’aime

Ce n’est pas tous les jours que je salue les fatwas de nos jurisconsultes, mais il faut un début à tout:

Egypt sheikh backs women’s right to beat husbands
Published: October 27, 2008

Sunni Islam’s highest authority has approved a woman’s right to fight back if her husband uses violence against her, Egypt’s Al-Masry al-Youm newspaper has reported.

CAIRO (AFP) Sunni Islam’s highest authority has approved a woman’s right to fight back if her husband uses violence against her, Egypt’s Al-Masry al-Youm newspaper reported on Monday.
The declaration by Sheikh Abdel Hamid al-Atrash, who heads Al-Azhar University’s committee for fatwas or religious rulings, comes after similar rulings by religious leaders in Saudi Arabia and Turkey.

« A wife has the legitimate right to hit her husband in order to defend herself, » Atrash was quoted as saying.

« Everyone has the right to defend themselves, whether they are a man or a woman… because all human beings are equal before God, » he said.

Over the last few days, Saudi Sheikh Abdel Mohsen al-Abyakan stressed the fact that a wife should resort to « the same kind of violence » as her husband used against her, whether it be with a leather strap or a wire cable, the paper said.

Prominent Turkish Muslim preacher and writer Fethullah Gulen went one step further and ruled that a woman should return the violence with interest.

« She should give back two blows for each one received, » the paper quoted him as saying.

Rights groups quoted by Amnesty International say that 35 percent of Egyptian women killed each year die as a result of domestic violence.

Hear, hear!

9 Réponses

  1. La fatwa ne nous dit pas quand même quel instrument est islamiquement correct : une casserole en fonte ; un rouleau à pâtisserie ; un uppercut à main nu…
    Sinon, dans le genre de fatwas que j’aime bien celle du cheikh Gamal Al Banna dont celle autorisant les baisers entre jeunes garçons et filles, rangés dans la catégories petits péchés.

  2. Dans le décret d’application ont-ils prévu des cours de self-defense voire d’arts martiaux pour les femmes ?!!!

  3. Ma fatwa préférée est celle l’Imam Izzat Attiyah autorisant « l’allaitement entre adultes » !

    Cela dit, le % de décès de femmes suite à des violences conjugales me paraît exagéré…..dans le pays de Cléopatre !

  4. « Cela dit, le % de décès de femmes suite à des violences conjugales me paraît exagéré…..dans le pays de Cléopatre ! »

    Oui, ce pourcentage est délirant – pourquoi pas 120%? Et quid des hommes découpés en morceaux et évacués dans les décharges par morceaux ?
    Quoi qu’il en soit, cette fatwa a du bon, elle donnera un peu de courage à celles qui pensaient faire plaisir à leur Créateur en s’abstenant de parer les coups de leur mari.

  5. Le pourcentage n’a rien de délirant. Il signale simplememnt que 35 % des femmes égyptiennes assassinées le sont par un membre de la famille, généralement le conjoint. Il est connu qu’un très grand nombre des meurtres dans tous les pays du monde sont le fait de gens connus par la victime (mâle ou femelle) et non par des étrangers. Donc qu’un tiers des femmes victimes de meurtres soient tuées par leur mari démontre seulement que l’Egypte est similaire au reste du monde. La violence domestique est un fléau terrible qu’il faut reconnaître et admettre, pour qu’on puisse lutter contre sa prévalence.

  6. Amnesty international parle de 35% de femme assassinées, pas décédées.. ce qui rend le pourcentage assez crédible.
    Avant de dégainer, il faut bien lire …

  7. Sanaa, tu m’enlèves les mots de la bouche. Je me rappelle des statistiques criminelles en Suède selon lesquelles 80% des meurtres ont lieu en famille ou entre amis. Seuls 20% sont commis par des auteurs ne connaissant pas personnellement leur victime. Les chiffres dans d’autres pays sont du même ordre de grandeur – on court plus de risques d’être assassiné en famille ou entre amis qu’au dehors…

  8. @IK

    J’en conclus que les charniers qu’on trouve épisodiquement ça et là dans ce pays (et pas que dans ce pays) sont remplis de gens assassinés ….selon toute vraisemblance par des membres de leurs familles !

    A moins évidemment que ces cadavres là (parmi lesquels il y a des femmes) n’échappent aux statistiques officielles!

  9. Alibaba: tu parles du Maroc? Les meurtres politiques de masse qui ont eu lieu par vagues au Maroc sont sans aucun doute en dehors des statistiques officielles, lesquelles sont d’ailleurs tenues secrètes, à ma connaissance, en matière de cause de mortalité, sauf peut-être si on cherche sur le site de l’OMS où les chiffres concernant le Maroc sont peut-être repris. Il est clair que dans ces périodes-là, comme en temps de guerre, les statistiques des homicides volontaires sont troublées. Je te parle en temps normal, c’est-à-dire en dehors des périodes de répression exacerbée comme en a connues le Maroc en 1965, 1981, 1984 et 1990 – sans compter les centaines de disparus/assassinés de la période des années de plomb (1965-1991 pour compter large).

    lhaj cauchy: effectivement, je comprends également le pourcentage comme se rapportant au total des femmes assassinées, et non pas au total des femmes décédées – dans ce dernier cas, on serait en face d’un génocide…

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