Un post intéressant sur le Sahara

Sur le nouveau blog marocain A l’ombre de Taha Hussein (qui n’est pas vraiment un militant séparatiste), un récent post – « LAAYOUNE, ENCORE ET ENCORE ! JUSQU’A QUAND? » – intéressant sur le Sahara, consacré au livre de Hassan Alaoui « GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL » publié au Maroc cette année. On y lit notamment, après des considérations sur l’attitude de l’Algérie et de l’Espagne:

Si oui, qu’attend le Maroc pour opérer un tour à 180° dans sa démarche diplomatique, en « jouant cartes sur table » avec ses adversaires, et en leur annonçant que désormais Rabat « reconnaîtra » les mouvements d’autonomie déclarés en Kabylie, et chez les Touaregs au Sahara algérien, ainsi que ceux des Pays-Basques …Avec en perspective leur indépendance peut-être et l’ouverture de leur Représentation Officielle au Maroc!!

Un point de vue qui se défend – il faut préciser que s’agissant du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) de Ferhat Mehenni, cela semble déjà être le cas, si l’on en croit les remerciements officiels de Ferhat Mehenni à l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU (Genève), Omar Hilale, suite à l’intervention officielle de ce dernier au Conseil des droits de l’homme dans laquelle il évoquait la persécution des militants kabyles – voir la vidéo ici.

Pour l’Espagne, c’est plus délicat, l’ETA étant qualifiée d’organisation terroriste – mais on notera que l’Algérie était connue pour son soutien à l’ETA dans les années 70, de même que pour les autonomistes des Îles Canaries du MPAIAC…

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Qui sommes nous, qu’est-ce qui nous caractérise, quelles sont nos valeurs?

A l’invitation du bloggeur 9afia, mes réponses à ses questions, qui se rapportent semble-t-il au peuple marocain:

Qui sommes nous ?
Je vais décevoir: j’ai une conception très positiviste de la notion de peuple marocain, ou de nation marocaine, allié à un relativisme assez prononcé. Je ne crois pas vriment dans l’existence de peuples ou nations exceptionnels – il peut y avoir des moments ou des individus exceptionnels, mais sur la masse et le long terme je ne crois guère aux différences fondamentales entre peuples et nations, sauf cas extrême dont je ne crois pas que le Maroc fasse partie. Les circonstances géographiques, économiques et historiques peuvent accentuer les spécificités d’un « peuple » ou d’une antion, mais les spécificités peuvent être encore plus grandes au sein d’un même peuple ou d’une même nation. Le peuple est marocain est donc composé de ceux qui ont la nationalité marocaine, auxquel je rajouterais ceux qui, tout en ne l’étant pas formellement, se considérent marocains. Ce groupe est extrêmement divers et varié, les intérêts de ses membres fortement divergents, de telle sorte qu’il est illusoire et vain de vouloir donner une définition univoque du peuple ou de la nation marocaine.

Qu’est-ce qui nous caractérise?

J’y ai répondu sous la question précédente: si nous avons des caractéristiques propres liées aux circonstances géographiques et historiques de la construction nationale marocaine – seul pays arabe n’ayant jamais fait partie de l’empire ottoman, poids écrasant d’un Etat traditionnel qui a su se renouveler, identité composite, domination étrangère structurelle moins de deux siècles – ces caractéristiques ne distinguent pas fondamentalement le Maroc de bien d’autres pays. En tout cas, ces spécificités relatives n’abolissent pas les mécanismes bien connus des conflits politiques entre intérêts divergents ni les principes socio-économiques auxquels le Maroc demeure soumis.

Quelles sont nos valeurs?
Le « nos » me gène quelque peu: comme tout autre peuple, le peuple marocain est composite. Les différences politiques, économiques, identitaires, linguistiques et socio-culturelles sont substantielles, et si on peut présumer que des options culturelles, religieuses ou politiques sont très largement majoritaires dans l’opinion dite publique, il n’y a pas plus d’unanimité là-dessus au Maroc qu’ailleurs.

Au final, ces questions potentiellement intéressantes nécessiteraient que l’on consulte très largement le peuple marocain lui-même, pour savoir comment il se perçoit majoritairement – à supposer qu’il soit libre de répondre…

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