Enlever le voile

Après l’hystérie sur les femmes qui se mettent à porter le voile (les RG français, fondus depuis 2008 au sein de la DCRI, utilisaient très sérieusement ce critère pour identifier les quartiers dits chauds), certains relèvent un mouvement inverse de femmes qui l’enlèvent. Ca n’a rien de surprenant: outre que les gens changent au cours d’une vie, et que des croyants deviennent donc athées et inversement, cela vaut avec plus de force encore pour l’accoutrement – peu de gens s’habillent à 30 ans comme à 20 ans ou à 40 comme à 30. Les femmes voilées n’étant pas exemptées des lois de la pesanteur sociologique, rien ne s’oppose à ce qu’elles l’enlèvent – tout comme rien n’empêche d’autres femmes de troquer la mini-jupe contre le hijab. J’ai moi-même connu deux Egyptiennes ayant arrêté de porter le voile, pour des raisons diverses que je n’ai pas vraiment chercher à discuter, n’ayant guère l’habitude, de par mon éducation, de discuter les choix vestimentaires de mes interlocuteurs. En Suède, deux universitaires suédoises célèbres, Anne-Sofie Roald et Pernilla Ouis, converties et voilées, ont cessé de porter le voile (cf. « They removed the veil« ) et pris leurs distances avec l’Islam, se déclarant ouvertement contre le multiculturalisme. On connaît également l’inénarrable Mona El Tahawy, voilée avant de devenir une chroniqueuse orientalisante fréquentant Caroline Fourest.

Anne Sofie Roald voilée

Anne Sofie Roald voilée

Anne Sofie Roald dévoilée

Anne Sofie Roald dévoilée

Un article récent relève ce phénomène, en le présentant comme étant en augmentation. En fait, on n’en sait rien, en l’absence de statistiques sur le port du voile. Chacun a bien une impression sur le nombre de femmes voilées autour de lui, mais ça reste impressionniste et n’a rien de bien solide pour fonder des considérations qui se voudraient générales, à défaut d’être scientifiques. Chacun qui a posé le pied au Caire se rend bien compte qu’il y a une bien plus grande proportion de femmes voilées qu’à Casablanca ou Tunis, mais on ne dispose guère de chiffres sur l’évolution récente – on sait qu’un plus grand pourcentage de femmes porte le voile aujourd’hui qu’il y a 40 ans, mais au-delà on sait bien peu de choses sur les variations par catégorie sociale, niveau d’éducation ou statut marital, ni sur les variations à travers le temps – celles qui arrêtent de le porter ou qui se mettent de le porter. Quelque part, c’est une bonne chose: la comptabilité du voile a quelque chose d’à la fois obsessionnel et trop facile. Obsessionnel, car tant ceux qui dénoncent l’islam que ceux qui s’en réclament attachent une importance probablement démesurée à un choix vestimentaire. trop facile, car n’importe quel crétin se croit en mesure de pontifier sans fin sur l’islamisation dangereuse ou sur l’islam victorieux à partir du nombre de femmes se voilant. Ce n’est plus de l’observation sociologique à deux balles, mais un décompte des pertes ou victoires de l’ennemi en temps de guerre. Les détracteurs du voile en font des écervelées lancées à l’assaut de l’Occident et des Lumières comme des kamikazes japonais à Okinawa en 1945, tandis que certains Musulmans en font des anges à forme humaine, dépourvues de défauts ou de sexualité. Des Etats se mêlent de la partie (voir « Le vêtement féminin, lieu de pouvoir de l’Etat« ), l’Iran et l’Arabie séoudite imposant le port du voile même aux non-musulmanes, la France, la Belgique et l’Allemagne l’interdisant aux élèves et fonctionnaires musulmanes, partageant ainsi la même conception idéologique du choix vestimentaire de la femme ainsi qu’un paternalisme plus ou moins bienveillant, s’estimant en meilleure position qu’elle-même pour imposer ou interdire le port d’un couvre-chef. La barbe, la jellaba ou le kamis des hommes n’a pas fait l’objet des mêmes attentions…

L’article « More And More Egyptian Women Are Casting Aside Their Veils » est donc plausible, même s’il ne contient en fait aucune confirmation objective de son titre racoleur. Néanmoins, eu égard à la conjoncture politique en Egypte, avec le violent backlash contre les Frères musulmans au sein de la population, il est effectivement probable que des femmes portant le voile par conformisme social l’enlèvent par l’effet du nouveau conformisme social, hostile à l’islamisme ou du moins à celui incarné par les Frères musulmans:

Jehad Meshref avant...

Jehad Meshref avant…

....et Jehad Meshref après.

….et Jehad Meshref après.

Across Egypt, women are increasingly challenging the tradition of veiling their hair. For some, it means switching from the niqab — or a nearly full face covering — to a hijab, or veil that only covers the hair and usually most of the neck. For others, it means going bare-headed for the first time in their lives.

“It is a trend, there is a wave of my friends doing it now,” said Layla Khalil, a 26-year-old student in Alexandria, who switched her niqab for a hijab just this month. “It is about freedom to veil how you want without people judging you as a good or a bad Egyptian girl.”

The new trend comes four months after the Egyptian military ousted the elected government of Mohamed Morsi and the Muslim Brotherhood. (…)

“During the revolution women were very vocal and they were at the forefront. Suddenly they lost their rights, were not represented in the Muslim Brotherhood constitution and were being pressured to adopt, not just a physical hijab, but in many ways a social hijab, an economic hijab, an enforcement of traditional limitations on them in every way,” said Hibaaq Osman, founder of El Karama, an Egyptian organization for women’s rights in the Middle East and North Africa.

“My problem is not the hijab or niqab, it is the right of a woman to do whatever she wants. If she wants to do it she should, and if she doesn’t she shouldn’t be forced to,” said Hibaaq. “The bottom line is that it is a woman’s choice.”

For Meshref, it never was. “I starting wearing a hijab when I was 7 years old, the niqab from 14 to 20 and then switched back to the hijab until just two months ago,” she said, just a few days shy of her 24th birthday. “My family thought I was too liberal; they thought I talked to boys and was too outspoken.”

“My parents forced me to veil, and I was so angry at them for taking my freedom to choose away,” she said. Now she has new worries: “Suddenly I have to think about my hair all the time. I have to brush it, and tie and it and use products. It’s so much new to think about.”

The implications have been dire. Meshref was forced to leave home and no longer sees her father. She has to maintain two Facebook accounts — one for her family and childhood friends which shows her veiled, and the other for new, or “understanding,” friends, which shows her new life.

“For me, not wearing the veil, I feel like myself for the first time in my life. It should be every women’s right to make this decision for herself. And once every woman has that right, and the men respect her for it, then we will really be in a new Egypt ready for new revolutions and change,” she said.

Meshref said that over the past six months, she had met over a dozen other women who have recently removed their veils. Of the more than dozen women contacted by BuzzFeed for this story, each spoke of “countless” friends who removed the hijab or niqab in recent months. (Buzzfeed, 7/11/2013)

Encore plus loin dans le changement, un quotidien égyptien a interviewé une ancienne salafiste devenue athéée – « Salafi woman turned atheist recounts her journey« :

Off Egypt’s North Coast, I spoke to Noha Mahmoud Salem, a physician who made this bold transition from a religious lifestyle to skepticism in the existence of God.
Having worn a veil since the age of 15, and later donning a niqab, she decided to take it off nine years ago and release herself from what she says are the confines of her religion, which she now considers a mere myth.
Coming out as an atheist did not make her very popular. Going public with her beliefs cost her a marriage that had lasted for 29 years, as her husband adhered to strict verses from the Koran forbidding men from marrying atheist women.
Noha was also alienated from all her friends and family. Her mother, who was against her wearing a veil at the age of 15, was also against her taking it off, telling her to leave home because she no longer prayed or fast. Noha now lives in a compound on the beach. (Egypt Independent, 4/11/2013)

Goûtez l’ironie: la mère de Noha était opposée au port du voile de sa fille de 15 ans, et s’opposa ensuite à ce qu’elle l’enlève à l’âge adulte…

Espérons que c’est le début d’une période où nous nous intéresserons – musulmans et non-musulmans – moins à ce que les femmes portent sur leur tête et plus à ce qu’elles pensent, disent, veulent et font…

6 Réponses

  1. Le pédagogue :

    En couvrant ses cheveux d’un foulard, la croyante ne le fait pas pour suivre « les variations vestimentaires » ou pour s’adonner à je ne sais quel « accoutrement ».
    La croyante pense ce qu’elle fait et fait ce qu’elle pense.
    En France et ailleurs, ce foulard dit « voile », « tchador » et autres avec des connotations de mépris, des attaques, des insultes, des dénigrements, des injures, des accusations, des mensonges, des calomnies, des falsifications, des maltraitances, des humiliations, des marginalisations, des menaces, et de multiples autres agressions, la gauche « bien pensante », le désigne comme « signe d’oppression », et l’un de ses colonisés de service a prédit, il y a déjà de longues années, « la victoire du jean » (djiine) !
    Des textes ont été mis en place pour condamner son port dans des lieux dits publics.
    Pour ces personnes comme pour d’autres, y compris dans les pays où sévissent des « États » dits « musulmans », il est bon de se défouler contre les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate), cible des surenchères en tous genres, au nom de la « modernité », du « progrès » et autres balivernes supposées vouloir signifier « vivre avec son temps ».
    Ces personnes s’attaquent, par exemple, aux croyantes parce qu’elles se couvrent les cheveux, ne sont pas dévêtues, ne fréquentent pas les bars, ne vont pas dans les boîtes de nuit, n’ont pas de rapports sexuels en dehors du mariage (avec un homme), ne s’adonnent pas à l’adultère, ne vont pas à des soirées ou autres pour tomber dans la débauche, ne se droguent pas, tiennent au témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, accomplissent la prière (assalaa), respectent le mois de jeûne, (ramadaane) s’acquittent du prélèvement purificateur (azzakaate), se rendent au pèlerinage (alhajj).
    Ces personnes au service de l’imposture, éructent, perdent tout sens de la retenue, usent de toutes les insanités pour semer le désordre.
    En France, la cour de cassation, la plus haute juridiction dans la hiérarchie judiciaire, a annulé, le 19 mars 2013 (selon le calendrier dit grégorien), le licenciement d’une salariée de la crèche « Baby-Loup » (dans les Yvelines), intervenu en 2008, parce que cette femme portait le foulard en sa qualité de Moslima (Musulmane).
    Le jeudi 17 octobre 2013, la cour d’appel de Paris s’est penchée de nouveau sur le problème de ce licenciement abusif.
    Le procureur général, François Falletti, a demandé aux magistrats de « résister » à la cour de cassation (qui juge en droit) et l’avocat de la crèche, Richard Malka, est convaincu que la décision de « la cour d’appel sera une étape importante dans l’histoire de la laïcité ».
    Autrement dit, en dépit du courage de certains juges, il ne sera pas tenu compte de la décision de la cour de cassation et le licenciement abusif sera considéré comme « normal », comme le sont les innombrables pratiques de violation des droits les plus élémentaires des croyants et des croyantes, partout, depuis des lustres.
    Mais cela ne changera rien quant au fond.
    « Et l’avenir est à la piété » (Alqoraane, sourate 20, Ta-ha, aayate 132).

  2. IK dit :  »Espérons que c’est le début d’une période où nous nous intéresserons – musulmans et non-musulmans – moins à ce que les femmes portent sur leur tête et plus à ce qu’elles pensent, disent, veulent et font… »

    tu peux espérer IK ! autant les talibans, les feministes radicaux, les scientifiques et les femmes elles même n’ont jamais su et ne sauront probablement jamais ce que les  »femmes » musulmanes ou pas…  »pensent vs ce qu’elles disent vs ce qu’elles veulent vs ce qu’elles font ou ont l’intention de faire » 🙂 … comme dirait l’autre..!

    tout ce que je peux dire c’est qu’on peut comprendre et qu’on doive accepter celles qui enlèvent le voile tout autant qu’on accepte et on respecte celles qui ne veulent s’en départir…même si le fond de cette histoire devrait nous inciter à poser d’autres bonnes questions : on en sont les femmes dans ce monde arabo musulman ? on les a vu prendre position en politique avec les laiques ou les frères musulmans, on les a vu defendre les causes de la liberté et celles des hommes qui ne sont pas toujours justes envers elles, et on les a vu prendre des coups contre la dictature, ou subir les viols et les exactions et même prendre des balles ou egorgées au couteau en Syrie… mais qui se soucie de leur avenir, leur liberté d’expression, leur dignité et leur honneur en réalité ? je ne voudrais pas être assimilé à un  »occidental’, qui collectionne les préjugés sur les musulmans, mais laisse moi te dire IK que je n’en pense pas moins que ce foutu occident à mille fois raison de traiter nos machos arabes de brutes sanguinaires harceleurs violeurs de femmes sauf que ce même occident ne veut pas admettre que ces hommes justement n’ont rien à avoir avec l’islam de près ou de loin !

    les occidentaux qui traquent ce bout de tissu ont presque raison de proclamer que le hijab de ces 20 dernières années est un symbole politique et plus exactement  »d’islam politique », et nous sommes sur le point de leur concéder ce point car faisons nous même l’aveux que ce hijab  »m’as tu vu » n’a plus rien à avoir avec l’histoire, la culture, l’identité la religion et la société tels que nous musulmans l’avons connu…! et donc même s’il n’existe pas de chiffres pour bâtir une théorie là-dessus…a-t-on réellement besoin de chiffres puisqu’il ne s’agit plus que de hijab, foulards ou  »haik » traditionnellement portés par des femmes conservatrices, mais de hijab assorti de blue jeans moulants et autres accoutrements vulgaires, de hijabs noués  »à la mode » originaire de Turquie et autres contrées qui vantent la  »démocratie islamique et le progrès » quant c’est pas des burkas qu’il nous arrive de croiser presque naturellement aussi bien dans un guetto de Londres que dans un parc public en Suisse ou au Canada, ou sur le siège arrière de la mobylette modèle ancien combattant dans les rues de Casablanca !

    d’après mes conclusions personelles sur le débat qui fait rage ici au Québec en ce qui concerne  »la charte des valeurs Québecoises ou charte de la laicité »…débat sur le voile justement et rien d’autre… et qu’on peut résumer en une manoeuvre politique habile du parti souverainiste Québecois qui à mis en route l’idée de cette charte afin d’espérer rallier un électorat qui lui a tourné le dos depuis perpette.. en jouant sur la fibre identitaire et nationaliste…rêvant donc de devenir majoritaire aux prochaines éléctions…bref, d’après ce débat qui a autant de  »Breivik » radicaux que de modérés qui ont mordu à l’hameçon…on comprend que ce que ce beaucoup de gens  »modérés » reprochent au final à ce hijab, c’est non pas le fait qu’il traduise l’humilité d’une femme qui a ses convictions religieuses ou sociales et que ça se voit sur elle…, mais au vu de l’actualité, et des tensions religieuses et politiques qui viennent avec, ils questionnent plutôt les jeunes femmes musulmanes qui le portent en vivant chez eux, et ne veulent pas s’en départir pour travailler ou exercer des métiers qui les mettent en contact avec mr mme tout le monde. et donc remettent sur la table la fameuse histoire des  »accomodements raisonables ».indésirables..en plus de la traditionelle purée des  »musulmanes qui nous regardent comme si on etait impurs » ou  »musulmanes soumises incapable de s’affranchir de la soumission » et autres propos qui tiennent souvent de salades mais parfois cohérents il faut admettre, car les plus modérés, et ceux qui sont contre la charte admettent que si l’islamisme est en constante progression, on ne peut pas prétendre que les femmes musulmans voilées en soient les représentantes ou les portes paroles comme on les accuse à tord !

    Bref, qu’il y ai débat ici et dans tout l’occident, et même dans nos pays n’empêche pas que l’on peut aussi en tant que musulmans être critiques envers ce hijab et pourquoi pas admettre que certaines qui le portent n’ont justement rien dans la tête autant que d’autres qui ne le portent pas ! celles d’ailleurs qui le portent par  »suivisme » ou dans un esprit d’ambiguité sont à mon avis très nombreuses et ne font qu’entretenir une tromperie qui n’honore en rien l’islam, nos sociétés ou elles mêmes, et je les compare volontiers aux barbus de circonstances qui pullulent dans nos pays et sont d’ailleurs le combustible d’un certain printemps arabe politique en public…va savoir qui ils sont et qu’est ce qu’ils font en privé !

    Enfin, voyons un peu le cheminement de la Turquie sur le sujet. Après 60 ans de Kémalisme dont l’auteur Mustapha Kamal avait dû être dégoûté au plus haut point par l’ensemble des tares de la théocratie et la société ottomane malade et défaite qui en a découlé, pour vouloir imposer une laicité radicale à la turquie…aujourd’hui le Parti d’Erdogan à réauthorisé les femmes voilées au parlement et dans les universités parmi une série de mesures propagandistes disons le, car glorifiant les  »réalisations » et l’avancée de la  »Turquie moderne » et inaugurant des projets pharaoniques à gauche et à droite…bref ! est-ce pour autant que la Turquie à gagné le pari démocratique dans l’ensemble de ses provinces, a t’elle réussi à intégrer durablement et socio économiquement toutes les composantes du pays y compris les femmes et les minorités qui lui posent encore problème !

    Bref, le Voile, ce bout de tissu à on dirait un bel avenir devant lui tant les ambitions d’un certain islam politique juge opportun de l’utiliser pour masquer ses propres defaillances, car admettons le, le hijab c’est aussi un voile pour masquer une condition de femmes qui n’est pas toujours enviable !

    désolé d’être long…

  3. La chute de ton post résume parfaitement le dilemme: au lieu de ns intéresser à l’aspect vestimentaire de la femme, et en particulier se qu’elle porte sur la tête, ns ferons mieux de ns préoccuper de ses droits en tant que citoyenne à part entière, et en particulier des pensées intimes qu’elle cogite à l’intérieur de sa tête!…

  4. En couvrant ses cheveux d’un foulard, la croyante ne le fait pas pour suivre « les variations vestimentaires » ou pour s’adonner à je ne sais quel « accoutrement ».
    La croyante pense ce qu’elle fait et fait ce qu’elle pense.
    En France et ailleurs, ce foulard dit « voile », « tchador » et autres avec des connotations de mépris, des attaques, des insultes, des dénigrements, des injures, des accusations, des mensonges, des calomnies, des falsifications, des maltraitances, des humiliations, des marginalisations, des menaces, et de multiples autres agressions, la gauche « bien pensante », le désigne comme « signe d’oppression », et l’un de ses colonisés de service a prédit, il y a déjà de longues années, « la victoire du jean » (djiine) !
    Des textes ont été mis en place pour condamner son port dans des lieux dits publics.
    Pour ces personnes comme pour d’autres, y compris dans les pays où sévissent des « États » dits « musulmans », il est bon de se défouler contre les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate), cible des surenchères en tous genres, au nom de la « modernité », du « progrès » et autres balivernes supposées vouloir signifier « vivre avec son temps ».
    Ces personnes s’attaquent, par exemple, aux croyantes parce qu’elles se couvrent les cheveux, ne sont pas dévêtues, ne fréquentent pas les bars, ne vont pas dans les boîtes de nuit, n’ont pas de rapports sexuels en dehors du mariage (avec un homme), ne s’adonnent pas à l’adultère, ne vont pas à des soirées ou autres pour tomber dans la débauche, ne se droguent pas, tiennent au témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, accomplissent la prière (assalaa), respectent le mois de jeûne, (ramadaane) s’acquittent du prélèvement purificateur (azzakaate), se rendent au pèlerinage (alhajj).
    Ces personnes au service de l’imposture, éructent, perdent tout sens de la retenue, usent de toutes les insanités pour semer le désordre.
    En France, la cour de cassation, la plus haute juridiction dans la hiérarchie judiciaire, a annulé, le 19 mars 2013 (selon le calendrier dit grégorien), le licenciement d’une salariée de la crèche « Baby-Loup » (dans les Yvelines), intervenu en 2008, parce que cette femme portait le foulard en sa qualité de Moslima (Musulmane).
    Le jeudi 17 octobre 2013, la cour d’appel de Paris s’est penchée de nouveau sur le problème de ce licenciement abusif.
    Le procureur général, François Falletti, a demandé aux magistrats de « résister » à la cour de cassation (qui juge en droit) et l’avocat de la crèche, Richard Malka, est convaincu que la décision de « la cour d’appel sera une étape importante dans l’histoire de la laïcité ».
    Autrement dit, en dépit du courage de certains juges, il ne sera pas tenu compte de la décision de la cour de cassation et le licenciement abusif sera considéré comme « normal », comme le sont les innombrables pratiques de violation des droits les plus élémentaires des croyants et des croyantes, partout, depuis des lustres.
    Mais cela ne changera rien quant au fond.
    « Et l’avenir est à la piété » (Alqoraane, sourate 20, Ta-ha, aayate 132.

  5. J’ai remarqué une petite augmentation du port du foulard (voile serait un bien grand mot) pendant la présidence de Morsi chez les bourgeoises. Je suppose que depuis elles vont ou elles ont déjà tombé le foulard. Ce que je n’ai pas eu le temps de constater (départ d’Egypte le 6 juillet dernier) c’est l’effet du renversement de Morsi sur le système pileux égyptien. Pendant l’année précédente, on avait pu observer une très forte inflation du poil. Les barbus étaient jusque là cantonnés à certaines professions (souvent artisans) et avaient l’attirail complet de la barbe au Kamis et même les petits chaussons en cuir (dans les shibshib). Les FM au pouvoir, on a commencé à voir des barbus (barbe de salafiste) en costards et ça faisait tout bizarre. A la pharmacie Ezaby du 6 Octobre, ils étaient tous barbus… Impressionnant. Je me demande s’ils ont conservé leur grande barbe… Autre chose qu’il serait intéressant de savoir : quid des hôtesses de l’air d’Egyptair qui avaient obtenues le droit de bosser voilées?

  6. Le pédagogue:

    Sans surprise aucune, la cour d’appel de Paris, a confirmé aujourd’hui, 27 novembre 2013, selon le calendrier dit grégorie, le licenciement de « la porteuse du voile ».

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