Mur des lamentations: Après Jamel, Rachida

Les people franco-marocains aiment décidément le Mur des lamentations. Après Jamel, et Sofia qui se contenta du Trocadéro, c’est au tour de la peoplette Rachida de plaire aux Israëliens – qu’ils la gardent!

Les Israéliens sont agréablement surpris de constater qu’un ministre français d’origine arabe leur manifeste sa sympathie, explique Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po Paris.

On notera également son sens de la mesure et de l’humilité:

«Que les responsables israéliens me consultent, moi, ce n’est pas rien», a- t-elle expliqué, en forme d’encouragement, à la dirigeante d’une organisation non-gouvernementale qui se désespérait de la situation politique.

La sarkozette Rachida a connu un franc succès auprès de la presse israëlienne. Pas étonnant, quand on lit ceci:

« As soon as I was appointed to office, I received an invitation to visit Israel. Now I have the chance, » she said, her sympathy toward Israel a sharp contrast to her predecessors’ attitude.

« It’s hard to remain indifferent to Israel, » she explained. « It is spiritual, democratic, free. In fact, it has a fine democracy. Nobody restricted my objectives for this visit. I had a sense of freedom. »

« I think Israel itself has always been a varied, multicultural society. In Europe, it is reflected only through the conflict. But that’s not what interests me, but rather the human aspect. »

Comme l’écrit Marianne, pourtant peu farouche à l’encontre d’Israël:

Bref, notre ministre de la Justice est la Lady Di du conflit israélo-palestinien.

Mais en fait, non. Sa vision du conflit israëlo-palestinien doit plus à Sharon, Barak ou Netanyahou qu’à Lady Di ou Mère Teresa:

« On ne discute pas avec le terrorisme, on le combat« , a affirmé dimanche la ministre française de la Justice, Rachida Dati, lors d’une conférence à l’Institut interdisciplinaire d’Herzlya, près de Tel-Aviv.
La ministre, actuellement en tournée dans la région, a ajouté que « les Palestiniens doivent renoncer à la violence« .
Devant un auditoire de plus de 200 personnes réunies dans cette université privée, Mme Dati a également souligné qu' »Israël doit traiter le peuple palestinien avec justice« .
« Il n’y aura pas de paix au Proche-Orient sans égalité des peuples. La France veut y contribuer. La sécurité du peuple israélien passe par le dialogue avec le peuple palestinien. C’est l’avenir du monde qui est en jeu dans cette région« , a conclu la ministre.

Résumons: 1- Le terrorisme (palestinien, car il ne semble pas que Dame Dati reconnaisse le terrorisme d’Etat) doit être combattu sans négociations;
2- les Palestiniens – pas les Israëliens – doivent renoncer à la violence;
3- c’est pour assurer leur propre sécurité, et non au regard du droit des Palestiniens à avoir un Etat, que les Israëliens doivent dialoguer avec Israëlles Palestiniens.

J’ai raté quelque chose, ou Rachida serait en train de dépasser ould Bejaad sur sa droite?

Mais ne soyons pas aveuglés par notre antisionisme – elle a fortement soutenu la cause palestinienne, à sa façon:

Après Sofia Essaïdi au Trocadéro, Jamel au mur des lamentations

Jamais deux sans trois – vive le Marock du dialogue et de la tolérance!

Hat-tip: le commentateur Zulfikar sur le blog d’Alain Gresh.