
Julia Streicher, alias Miss KHamas, alias Avital Leibovich, la major de l’armée israëlienne qui se présente comme un civil, arbore un sourire rayonnant en justifiant les pertes civiles de la journée du mercredi, où 43 Palestiniens réfugiés dans trois écoles (à Jabaliya, Al Shati et Rafah) de l’UNRWA sont morts suite aux bombardements israëliens. « KHamas does not care for its people », dit-elle. Son anglais est bancal elle veut dire que l’attitude du KHamas est « despicable » (méprisable), mais elle dit « undespicable« , mot qui n’existe pas à mon humble avis. On dirait Nicole Kidman parlant de son dernier tournage. Au moins les autres porte-paroles israëliens ont le sens des convenances et arborent une mine compassée de circonstance. Elle n’aurait pas seulement besoin d’un orthophoniste lui apprenant la prononciation correcte de Hamas, mais aussi d’un media trainer. Une autre porte-parole blonde, Dana Perino de la Maison Blanche, déclare dans la même veine qu’Israël a fait preuve de prudence dans ses actions militaires. C’est vrai, il faut bien le reconnaître: il n’ont pas encore lâché de bombe atomique sur Gaza.
Mark Regev, porte-parole de la primature israëlienne, blâme le Hamas. Il donne les noms de deux personnes du Hamas qui seraient parmi les vicitmes et feraient partie d’une équipe de tireurs de mortier. Il demande à Al Jazeera d’aller enquêter là-dessus. Le journaliste d’Al Jazeera réplique « faisons mieux que ça« , et lui demande pourquoi ne pas initier une commission d’enquête internationale. Mark Regev dit que le régime du Hamas est un régime totalitaire de talibans, réprimant les minorités religieuses et imposant le port du voile. Le journaliste lui demande en quoi le port du voile est lié à cette question, et comment Israël peut s’estimer en meilleure position que l’ONU pour enquêter sur ce massacre. Regev demande à Al Jazeera d’aller au fond des choses. Le journaliste lui répond pourquoi ne pas demander à une organisation internationale crédible comme l’ONU d’aller au fond des choses. Regev répond que le régime du Hamas est un régime fondé sur la terreur interne, et dit qu’une commission d’enquête internationale serait comme aller enquêter en Corée du Nord. Bizarrement, ceci ne vaudrait pas pour Al Jazeera, qui, s’il faut le croire, serait mieux placée que l’ONU pour résiter à la terreur interne et à l’imposition du port du voile.
Le représentant de l’UNRWA, John Ging, répond à Regev. « Il faut une enquête objective et indépendante des parties, ce qui est la norme partout dans le monde pour ce type d’incidents. Il faut une responsabilité juridique face au droit international. Il faut un cessez-le-feu. ». Il dit que la population d’Israël a souffert trop souvent des tirs de roquettes, de même que la population de Gaza des bombardements israëliens. L’ONU dit avoir donné toutes les coordonnées de tous ses locaux à Gaza à l’armée israëlienne, avant la guerre contre Gaza, afin d’éviter ce type de massacre.
Erik Fosse: « le manque de médicaments et de matériel médical est la résultante de 18 mois d’embargo. Mon organisation, NORWAC, a depuis des mois des camions de matériel à la frontière de Gaza, mais ils ont été empêchés d’entrer« . Il fait ensuite un tour des blocs opératoires de l’hôpital Shifa de Gaza avec l’équipe d’Al Jazeera. « J’ai vu bcp de situations de guerre, la majorité des victimes est civile. Nous avons un nombre énorme de civils n’ayant nulle part où se refuger. C’est une région très pauvre, mais à 30 kilométres il y a un pays ayant des standards médicaux européens« .
Mouin Rabbani, à Amman, de l’Institut d’études palestiniennes: « Les milices palestiniennes à Gaza ont pour arme la plus lourde des lance-roquettes anti-tank, et sinon des Kalachnikov. Ils font face à la plus grande puissance militaire de la région. Il est étonnant que les milices aient tenu plus de 24 heures. Ca rappelle Beyrouth en 1982, mais l’OLP de l’époque était mieux armée que les résistants palestiniens aujourd’hui, et Israël est plus puissant qu’alors. Les milices palestiniennes semblent préparées, même si leurs vois de ravitaillement sont coupées, les tunnels avec l’Egypte ayant été visés tout particulièrement par Israël. Les Palestiniens ne voient pas ça comme une attaque contre le Hamas, mais comme une attaque préméditée contre la bande de Gaza, contre les Palestiniens en tant que peuple, contre l’idée d’une nation palestinienne. Le soutien à Hamas a augmenté, et les critiques ont diminué. Mais tout dépendra du résultat final« .
La police de l’Autorité palestinienne contrôlée par Abou Mazen – en fait, – matraque les étudiants de l’université de Bir Zeït. Les étudiants de l’université, qui ont donné la majorité au Fatah aux récentes élections universitaires, manifestent contre la guerre contre Gaza. Ils se font copieusement matraquer par la milice du Fatahpolice palestinienne, d’une manière qui est familière pour tout-e Marocain-e ayant un jour passé devant la Chambre des représentants un jour de manifestation des diplômés-chômeurs. Mustafa Barghouti, qui fût candidat aux présidentielles face à Abou Mazen en 2005, est présent et juge inacceptable et honteuse l’attitude de la milice du Fatahpolice de l’Autorité palestinienne. Les supplétifs indigènes répondent présent, apparemment. Ironiquement, les étudiants palestiniens de Bir Zeït, auraient eu plus de facilité à manifester contre la guerre contre Gaza à Helsinki, Bogota ou Moscou – voire même Rabat – que dans la Ramallah d’Abou Mazen.
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Filed under: "I support your great war of terror", Falastin | Tagged: al jazeera, avital leibovich, crimes de guerre, dana perino, gaza, hamas, hijab, israël, mark regev, palestine, port du voile, unrwa, victimes civiles | 21 Comments »