A la faveur du « cessez-le-feu », 95 cadavres déterrés des ruines en une demie-journée

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Sur Al Jazeera, les images de la destruction de Gaza, inimaginable par endroits. Des dizaines de cadavres sont retirés des décombres, 95 aujourd’hui midi – les statistiques macabres sont destinées à gonfler. Ayman Mohyeldin raconte les scènes vues dans le quartier de Zeytoun, avec les immeubles réduits à du gravier, les égoûts qui se déversent dans d’autres immeubles atteints et les sauveteurs qui tentent de pomper l’eau. Les fermes et industries agro-alimentaires ont été détruites par les bombardements, bien évidemment le fruit du hasard, comme tous les bombardements israëliens.L’embargo de dix-huit mois avait déjà causé une crise humanitaire, et c’est devenu pire depuis la guerre contre Gaza.

Christopher Gunness de l’UNRWA annonce qu’au minimum 53 installations de l’UNRWA ont été détruites, dont un nombre substantiel ont été visées directement par des bombardements israëliens. Le dépôt principal de l’UNRWA est en flammes. 50.000 réfugiés internes sont accueillis dans des centres de l’UNRWA. Il souligne que l’UNRWA n’est une organisation d’aide humanitaire, mais de développement humain qui gère hôpitaux et écoles. La réponse de Moubarak est venue hier: rien ne va changer par rapport à avant la guerre, ce qui importe c’est que le Fatah reprenne le contrôle de Gaza sous couvert d' »unité palestinienne« . L’envoyé spécial d’Al Jazeera à la frontière égypto-palestinienne dit que très peu de gens passent: 41 blessés palestiniens ont été évacués hier samedi, 6 aujourd’hui. Des ambulances égyptiennes censées ramasser des blesséss palestiniens n’ont toujours pas montré le bout de leur nez, apparemment pour des raisons de manque de coordination avec l’armée israëlienne.

Il y a plusieurs jours, le 14 janvier, Al Jazeera montrait des témoignages de victimes des crimes israëliens. Un père de famille palestinien racontait ainsi, à l’hôpital, comment ses deux filles avaient été abattues par balles devant ses yeux, l’une touchée par douze balles et l’autre par dix-sept balles. Une fillette palestinienne blessée, pas plus de 5/6 ans, raconte avec sa petite voix comment un soldat israëlien l’a visé, l’atteignant au bras et au ventre. Une mère de 41 ans, qui dit avoir attendu 6 ans avoir d’avoir pu avoir un enfant, raconte s’être fait tirer dessus par des soldats israëliens. Elle portait son nouveau-né, qui est mort dans ses bras, elle même étant blessée.