« Tu sais ce que c’est d’être seul contre tous les Arabes ? De les avoir au téléphone ? Ils sont terribles, je te jure »

C’est pas gentil pour les « copains » de Rabat qui le gavent de pastilla et de cornes de gazelle, et qui lui ont acheté un éléphant blanc ruineux pour le pays – car voici ce qu’on peut lire dans le Monde, qui prend cependant des pincettes:

« Tu sais ce que c’est d’être seul contre tous les Arabes ? De les avoir au téléphone ? Ils sont terribles, je te jure. (…) Le président algérien Bouteflika, le Tunisien, le roi marocain, la Libye, Israël. Un travail fou. »

Quelle surprise: l’Elysée dément, de même que Prague au nom sans doute des convenances diplomatiques qui veulent que le contenu d’entretiens diplomatiques restent confidentiels. Permettez-moi néanmoins de souligner la faiblesse du démenti tchèque: le ministre présente des excuses, ce qui laisse supposer la réalité de la fuite (car pourquoi s’excuserait-il d’un article de presse fantaisiste? la France n’est après tout pas un de ces émirats du Golfe ignorant que les pays occidentaux ne dictent pas à leur presse le contenu de leurs articles), et l’ambassadeur tchèque à Paris déclare « je ne peux confirmer la teneur de ces dialogues » – il aurait pu dire « je démens la teneur des propos attribués à Mr Sarkozy« , mais il se contente de constater qu’en tant que diplomate de carrière, il ne peut confirmer (ou infirmer, par extension) le contenu d’entretiens confidentiels entre chefs d’Etat et de gouvernement de pays étrangers. On notera enfin que le conseiller médias de Sarkozy dément avoir reçu des excuses tchèques, comme pour dire que si elles n’ont pas été présentées, c’est qu’il n’y a pas eu de fuite mais plutôt affabulation: »J’ajoute qu’à ce jour, nous n’avons reçu aucune excuse du gouvernement tchèque » – alors que Le Monde rapporte au contraire que le ministre tchèque des affaires étrangères aurait présenté ses excuses. Qui ment? On notera simplement que Sarkozy et ses sous-fifres ont effectivement tout intérêt à démentir à la fois la teneur des propos, et la réalité d’une fuite que sous-entendent les excuses tchèques – car encore une fois, si l’article n’est qu’affabulation, on voit mal pourquoi le gouvernement tchèque aurait à présenter ses excuses, qui n’ont de sens que s’il s’agit d’une fuite, laquelle fuite sous-entendrait que les propos auraient bel et bien été tenus…

Peut-être ont-ils cependant raison, et peut-être que ces déclarations prêtées à Sarkozy ne sont que le fruit d’un grand complot de l’Intelligence Service, des Frères musulmans et de la secte Moon. Mais on peut aussi se dire que ça fait au moins deux fois alors que ce grand complot frappe – rappelez-vous ce qu’avait écrit Jean Quatremer sur son blog:

L’histoire se raconte dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans un monologue confus d’une vingtaine de minutes, « dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire», contre le « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le « choc de civilisation » qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu et surtout hors de propos avec l’objet de ces rencontres, la préparation du Sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs.

Comme dit le proverbe suédois, « en gång är ingen gång, två gånger är en vana » – « une fois ne compte pas, deux fois c’est une habitude« .

« He obviously never went to a Norwich-Millwall game »

L’humour anglais est irrésistible. Sur le mode du mensuel anglais 4-4-2, adepte d’articles et de listes sur le mode « les dix meilleurs écrivains à avoir joué un match de FA Cup » ou « les dix meilleurs buts du pied droit marqués par des gauchers », le plus, le plus sérieux quotidien The Times a présenté une liste des cinquante pires supporters de foot de l’histoire – on y retrouve Wayne Rooney, les frères Gallagher (Oasis), Elton John, TomHanks, David Beckham et Mussolini – mais le haut du podium est occupé par feu le Reichskanzler Adolf Hitler.

Le commentaire est irrésistible, pour qui connaît un peu les catacombes du championnat anglais:

1. Adolf Hitler (Schalke 04)

Hitler may have bombed Old Trafford, but he wasn’t a Manchester City fan. The Fuhrer had a soft spot for Schalke, who, funnily enough, were German champions six times between 1933 and 1945. “Winning a match,” Joseph Goebbels, Hitler’s propaganda chief, wrote, “is of more importance to the people than the capture of a town in the East.’” He obviously never went to a Norwich-Millwall game.

P.G. Wodehouse Insult Generator

A spiffing widget by some jolly cracking chappies over at Facebook!

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Courtesy of the PG Wodehouse insult generator:

« Ibn Kafka, you look like you’ve drunk from the cup of life, and have found a dead beetle at the bottom »

I say, jolly well done, old chap!

Il y a des images tirées des romans de Wodehouse qui demeurent gravés dans ma mémoire – dont celle-là, tirée de « Leave it to Psmith » je crois (mais je peux me tromper): « I’ve stood here, waiting for you, like Patience on a monument« . Vous en trouverez d’autres ici .

Je dédie ce post aux fans de Bigard et des sit-coms du Ramadan.

Le Maroc exporte son savoir-faire en matière électorale

Ce serait une équipe d’experts chevronnés de haut vol dépêchée par Chakib Benmoussa qui aurait fourni l’assistance technique au PS français dans ses récentes primaires internes. Jugez-en à la lecture de cet excellent billet:

PS, partis marocains, même combat:

Ce n’est un mystère pour personne, le PS, comme d’autres partis, est composé de nombreux élus (environ 20%/25% des adhérents) et d’employés des collectivités locales ou de structures liées à ces collectivités (environ 10/15% des adhérents). Ces personnes suivent en général les consignes de leurs « grands chefs » au moment des votes.

Un bon accord vaut mieux qu’une mauvaise élection:

Primo, je rappelle que les Bouches-du-Rhône sont une grosse fédération « promise » à la Motion E (Royal). On nous avait aussi averti d’un accord avec une autre motion pour « couvrir » ces méfaits, contre un certain % de voix. Arrivé ce jeudi en début d’après-midi, on nous informe de cela !

L’élu et leader local de la motion E (je ne le citerai pas ici… mais c’est facile de savoir qui il est), apprenant que plusieurs votes dans des sections du coin seront donc contrôlés sur la base des règles communes et autres circulaires adoptés en Bureau National, nous propose carrément « 30 à 50 voix de plus pour vous dans certaine sections » si finalement on abandonnait ces contrôles sur place (refus total, of course, de notre part !) : belle mise en bouche, n’est-ce pas ?

Les règles sont faites pour être respectées? Ah bon!

-Aucun isoloir ou coin un tant soit peu clos ou isolé pour voter (ce fut même constaté par un huissier envoyé par la motion E dans toutes les sections, un brin étonné…)

-Une urne « artisanale » non transparente, contrairement à ce qui est a priori demandé,

-A peine 10% des gens qui sont venus ont présenté une pièce d’identité, ceci a été présenté – sans appel – comme un acte de confiance et de convivialité,

-Un responsable local surpris à plusieurs reprises en train de signer en douce, au feutre noir, en lieu et place de militants du fichier (…)

-Plusieurs personnes très insistantes pour voter par procuration, chose interdite pour ce vote ! Je suis parvenu à empêcher toute dérogation…

-Une personne âgée, sans doute vraiment une honnête militante, a voté alors qu’elle n’était pas sur le fichier (non transférée)

L’esprit civique, ça commence avec les jeunes:

Débarquement subit et simultané d’une douzaine de gamins (16 à 19 ans maxi ?) en tenue de foot (crampons avec de la terre…) qui vont vers l’urne très très « drivés » : on leur donne le bulletin, on leur montre où cocher – à la chaîne – et enfin, chose que je n’aurais même pas osé imaginer !, on annonce haut et bien fort « Toi, M. Bidule Truc,, là, allez tu votes », les gamins hilares se succédant pour apposer un vague gribouillis, grimant difficilement leur nom d’emprunt… J’ai testé quelques-uns, ils ne répondaient pas à leurs prétendus « prénoms »… Est-il besoin de mentionner qu’ils étaient presque tous beurs ou blacks de ce quartier populaire et que, comme par magie, leurs noms et prénoms du moment étaient tous très « européens »..; ? Des membres du PS locaux – de tous âges – nous ont simplement dit dans la nuit, presque blasés : ces jeunes ont tout simplement gagné « 50 euros en liquide » en venant à la section ce soir. Attention : je ne saurais pas jurer que ce fut bien le cas – puisque c’était à l’abri de mon regard déjà fort occupé – mais c’est une des explications très plausibles pour expliquer cet afflux et motivations à voter pour autrui en ricanant…

Le vote, un bel exercice de fraternité désintéressée:

En complément rapide : un collègue scrutateur plus âgé et aguerri que moi, et aussi sérieux que peut l’être un conseiller d’Etat, a eu la vive surprise de découvrir une section où 50% (oui, oui !) des personnels d’un établissement public local sont « membres du PS » local… Avec un vote à quelque 90% pour la même motion, quelle cohérence humaine rare !

Et pour ceux qui en douteraient encore, ce document.

Comme dit ma fille aînée, dans une traduction littérale du darija, c’est « comme-comme » (« bhal bhal« )!

Ceci étant, d’une part il s’agit de Marseille, qui est à la France ce que Naples est à l’Italie, et d’autre part la France a une bien belle histoire en matière d’ingéniérie électorale, qui va des élections municipales à Marseille sous Defferre aux élections en Corse, en passant par les morts qui votaient à Paris sous Chirac/Tibéri et les campagnes électorales à La Réunion – surtout sous Debré – qui ne dépayseraient les heureux habitants de Settat sous Basri.

Deux sketches des Inconnus, ou voilà des choses qui ne pourraient plus être diffusées à la télé aujourd’hui

C’est un lieu-commun: les limites sociales et judiciaires du racisme, et de la liberté d’expression, sont variables selon les groupes ethniques – et en France, il est possible de se déclarer un peu islamophobe, de croire en l’existence d’une race blanche et d’une race noire, d’estimer que le nombre de noirs en équipe de France de football en fait la risée de l’Europe du ballon rond, d’estimer « l’occident » en guerre contre le monde musulman, sans guère plus de conséquences que quelques billets vite oubliés sur quelques blogs ou sites – jamais les auteurs de ces propos n’ont vu leur carrière – médiatique ou tout court – menacée.

Par contre, dites que BHL et Finkielkraut ont des réflexes communautaristes, faites un sketch sur des colons israëliens, parlez d’Israël dans une note interne du PS, et votre carrière en sera brisée, interrompue ou du moins très sérieusement menacée.

On peut donc se dire que Desproges est mort à temps et que les Inconnus ont fait montre d’un certain fingerspitzgefühl à arrêter leur carrière au début des années 90.

Jugez-en, avec Andersen le Vicking (fortuite, pas gratuite!):

Les chiffres et les lettres version communautaire:

Desproges, qui s’inquiète de la composition de son audience:

Bon, équilibrons quand même un peu, pour ne pas passer pour un moudjahidine négationniste – avec un peu de racisme anti-flic et anti-arabe:

Et pour finir du mépris social à l’encontre de jeunes de milieux défavorisés:

Selon Bakchich, le TGV du plubopaysdumonde est en passe de dérailler

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Un bel éléphant blanc en perspective, que ce TGV que le Maroc n’a pas les moyens de se payer. Bakchich le révèle avec des détails qui augurent très mal:
– la SNCF, qui doit réaliser les études préalables indispensables à la réalisation du projet, pour un montant de 75 millions d’euros correspondant à un don français, a gonflé son devis – guère étonnant, puisque ce marché d’études a été attribué, tout comme le marché global du TGV, en gré-à-gré et donc sans appel d’offres, c’est-à-dire sans appel à la concurrence, la France n’étant tout de même pas le seul constructeurs de trains rapides;
– la France va tant bien que mal trouver environ 825 millions d’euros de prêt – aux conditions très avantageuses (prêt sur 60 ans, dont 20 ans de moratoire de remboursement, à taux bonifié) pour financer le projet, estimé de manière exagérément optimiste à 1,875 milliards d’euros – le premier rail n’a pas encore été posé que le coût est déjà majoré de 25%, pour un montant global révisé de 2,3/2,4 milliards d’euros;
– la banque européenne d’investissement aurait été sollicitée pour un prêt d’un montant de 500 millions d’euros;
– il resterait donc environ 1 milliard d’euros à trouver pour l’Etat marocain, en étant excessivement optimiste sur l’absence de surcoût des travaux et équipements à la livraison, ce qui confine à du déni de réalité

C’est comme si c’était fait.

Ah, j’entends des nihilistes qui s’interrogent sur le coût du billet de TGV Tanger-Casa (a clue: pour Paris-Bruxelles a/r, ça tourne autour de 150 euros) et se demandent le pour mille de la population marocaine qui pourra se le payer.

Quoiqu’il en soit, les Marocains seront sans doute heureux d’apprendre que les milliards que le régime de Mohamed VI veut dépenser dans le rail s’adressent surtout aux nantis, aux business man et aux touristes, clientèle visée par le TGV. Pour convaincre les 27, le régime a tenu à glisser dans le dossier la carte d’un réseau à grande vitesse rêvé. Avec un tunnel, les villes espagnoles et marocaines ne seraient qu’à quelques heures de TGV. Même un proche du dossier souligne « l’aberration économique du projet de grande vitesse ferroviaire marocaine. Etant donné que le niveau de vie privera le gros de la population de l’accès à un TGV, on voit mal comment la seule clientèle des riches et des touristes arrivera à rentabiliser le premier tronçon Tanger Kenitra ». Au risque de jeter de l’huile sur le feu, un observateur espagnol estime que l’Algérie s’y prend mieux en modernisant le réseau ferroviaire existant pour porter sa vitesse à 200 km/h.

D’autres esprits chagrins, à la solde de Bob Ménard, Moulay Hicham et du réseau Belliraj, se demandent également ce qu’il adviendra du frêt, généralement non prévu sur le TGV français que les décideurs marocains ont décidé de s’offrir, et s’interrogent sur les projets pharaoniques prévus pour relier Tanger à Agadir par TGV:

Fin mars, les autorités marocaines ont même remis un petit coup de pression. Le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), Rabie Khlie, a détaillé les projets pharaoniques que prévoit le Maroc pour ses sujets. Casablanca et Tanger relié à 300 km/h au plus tard en 2014 après 1,7 milliards d’euros de travaux. Puis en 2030, Tanger relié à Agadir à coup de 9 milliards supplémentaires.

Des prêcheurs de haine se demandent enfin si le TGV n’a pas été acheté pour impressionner Jodie Foster, permettre aux ministres et ambassadeurs itinérants du plubopaysdumonde de dire que « le Maroc est le premier pays arabo-islamo-africain à avoir le TGV« , ou enfin de narguer Dubaï.

Never trust a journalist, part 2598

Lu dans l’International Herald Tribune:

In many cases, these sales represent a cultural shift, as nations like Romania, Poland and Morocco, which have long relied on Russian-made MIG-17 fighter jets, are now buying new F-16s, built by Lockheed Martin.

Funny: last time I checked, la dernière fois que le Maroc avait acheté de l’équipement militaire lourd – avions, hélicoptères, chars, navires – c’était sous Mohammed V, et notamment ces Mig 17. Et voilà que l’International Herald Tribune place le Maroc aux côtés de la Pologne et de la Roumanie, membres du Pacte de Varsovie plus d’un quart de siècle après la livraison du dernier armement soviétique au Maroc, et alors que les Mig 17 achetés par le Maroc sont exposés dans des musées depuis également un quart de siècle…

Et s’il en est ainsi dans un domaine où l’on est en mesure d’exercer un minimum d’esprit critique, qu’en est-il dans d’autres domaines?

Toujours dans le même domaine russo-maghrébin, un autre article sur l’inquiétude occidentale face à l’activité commerciale russe en Afrique:

Northern Africa is already an especially important alternative source for European countries that fear over-reliance on Russian energy.

« Quietly, but with rising amounts of panic, we’re hearing officials from major European governments complain about what the Russians are doing, » said Jon Marks, editorial director of the industry newsletter Africa Energy.

Russia’s push goes beyond traditional allies that it supplied with weapons and money during the Cold War.

One of its biggest trading partners in Africa is Morocco, a staunch U.S. ally that supplies Russia with mineral phosphates consumed in large quantities for fertilizer.

But Russia also has shown that it wants to keep strong ties with Algeria, a former ally and a neighbor and rival to Morocco. The Kremlin agreed in 2006 to write off $4.7 billion of Cold War-era debt in exchange for a deal to sell Algeria combat jets, submarines, warships and missiles.

The Moroccan Memories in Britain – projet sur l’émigration marocaine au Royaume-Uni

Merci à Issandr pour le tuyau – l’émigration marocaine vers le Royaume-Uni est peut-être la plus ancienne en Europe, puisqu’elle date des commercants fassis qui s’étaient installés à Manchester vers le milieu du XIXeme:

The Moroccan Memories in Britain, a project funded by the Heritage Lottery Fund and organized by the Migrant and Refugee Communties’ Forum (MRCF), has collected more than 100 life histories across Britain depicting the experiences of three generations of British-Moroccans. The interviews will be deposited at the British Library Sound Archive. This is an important project as it brings to life the stories and the interconnected relations between Morocco and Britain that hasn’t been documented until now.

As part of the project, we will be having a national touring exhibit, beginning with a launch at the British Library on Monday 1st of December 2008. This exhibit will travel within London, St. Albans, Crawley, Trowbridge, Manchester and finishing in Edinburgh.

Also, there is a documentary about the project being filmed by award-winning filmmaker Saeed Taji-Farouky. The Moroccan Memories project is the brain-child of Dr. Myriam Cherti, a leading expert on the British-Moroccan community who has recently published a book through the Amsterdam University Press entitled Paradoxes of Social Capital: A Multi-Generational Study of Moroccans in London.

**********************************************

Regarding the launch, we have enclosed a press release and dates when the exhibition will be travelling. If you could please circulate this among your newsgroup we would like to see those interested at furture events.

For more information about the project, please visit our website which is listed down below this message.

Looking forward to your response.

Best wishes:
Sanaz


Moroccan Memories in Britain
Migrant and Refugee Communities Forum
2 Thorpe Close, London W10 5XL

Tel: +44(0)20 8962 3045
Fax: +44(0)20 8986 1692

www.moroccanmemories.org.uk

Maintenant je me rappelle pourquoi je ne suis plus abonné à The Economist

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Via The Angry Arab, j’ai lu cette recension d’un livre de deux auteurs sionistes, parue dans The Economist. On aurait pu, en ne connaissant pas la source, que l’article était tiré du Jerusalem post ou du Washington Post, mais non, c’est de The Economist. Il faut que le foreign editor, Peter David, est un farouche – et rusé – partisan d’Israël. Il n’est pas isolé – le talentueux John Micklethwait, ancien US editor devenu editor de cet hebdomadaire, est aussi objectif vis-à-vis de Bush et des néo-cons que Samira Sitaïl, Nadia Salah, Hamid Berrada ou Fahd Yata au sujet des sérieux problèmes démocratiques que connaît le Maroc. Un journaliste de The Economist m’a raconté une soirée de discussion passée avec David à discuter du rapport Peel et de l’immigration en Palestine entre 1936 et 1948 – puis l’avoir rencontré par hasard en couvrant une activité du très néo-con American Enterprise Institute.

Revenons-en à l’article de The Economist:

Jewish and democratic
Oct 23rd 2008
From The Economist print edition

Two Israeli academics offer a robust and timely defence of the Zionist idea
IT IS a little sad that Alexander Yakobson and Amnon Rubinstein felt the need to write this book. Is it really necessary, 60 years after Israel’s birth, to argue the Zionist case all over again? Alas, yes.

(…)
Mr Yakobson and Mr Rubinstein are both Israelis, the former a historian, the latter a professor of law who served in the cabinet of Yitzhak Rabin. In rebutting the arguments of Mr Judt and others, their aim is not to whitewash Israel. They strongly oppose the colonisation of the West Bank and admit that, in practice, Israel’s treatment of its Arab citizens has fallen far short of the standard that should be demanded of a liberal democracy. But however deficient the practice, they say, there is no reason in principle why Israel cannot be both a Jewish state and a democracy whose non-Jewish citizens enjoy full civil equality. On the contrary, they insist, it is those who do not accept the legitimacy of a Jewish state who undermine the principle of equality, by denying to the Jews the right of self-determination they extend to others.

This book is being sold at a silly price. It is not an enjoyable read, and certainly not a light one. Its arguments are dense, dry and legalistic. But it is an important book, whose ideas deserve to be widely heard. By the end the authors have constructed a methodical defence not only of the Zionist idea but also of the two-state solution in Palestine, an idea which—six decades after the UN’s partition resolution of 1947—is losing the support of some intellectuals but is still the most plausible way to reconcile the Jews and Arabs of Palestine.

Et je me souviens comment j’avais appelé le service abonnement de The Economist, en 2002 ou 2003, pour résilier mon abonnement, déclarant, à la question de l’employé à l’autre bout du fil pourquoi j’avais fait ce choix, que la ligne éditoriale du magazine sur la Palestine et l’Irak m’étaient devenus physiquement insupportables. Depuis, je l’achète de temps en temps, me disant que finalement, peut-être, vu la qualité du magazine, qu’il me faudrait reprendre l’abonnement, et c’est alors que je tombe sur une apologie de Bush ou d’Israël, et que je retourne à la case départ (je ne suis pas le seul)… Ces déniaisements répétitifs sont en tout cas utiles.

« I’ll give it to you in one word: Israel »

Toujours dans la biographie de Rumsfeld dont je vous ai parlé, j’ai trouvé un autre joyau. Il m’a surpris, et ce n’est pas tant la réponse que la question, posée par Bush 43 à Bush 41 en 2006, laquelle question dénote un niveau d’inculture politique qui fait passer Sarah Palin pour une érudite, et qui étonne en dépit de l’inculture et de la bêtise avérées de Bush 43:

Notwithstanding this episode (1), Bush 43 still sometimes drew on his father’s wide knowledge of the world. Though he refused to read newspapers, he was aware of criticism that his administration had been excessively beholden to a particular clique, and wanted to know more about them. One day during that holiday, according to friends of the family, 43 asked his father, « What’s a neocon?« .
« Do you want names, or a description? » answered 41.
« Description« .
« Well« , said the former president of the United States, « I’ll give it to you in one word: Israel« . (p. 219)

Ceci étant, la réponse est pas mal, même si sans nuance – si non è vero è ben trovato.

(1) Andrew Cockburn décrit comment Bush 41 remet, lors des vacances à la résidence d’été familiale de Kennebunkport l’été 2006, une note exhaustive de Brent Scowcroft et James Baker à Bush 43, relative aux défauts majeurs de la politique étrangère de Bush 43. Bush l’avait dédaigneusement écartée et était sorti en claquant la porte.